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La rentrée de la SFAC, c’est le samedi 10 octobre 2015

Samedi 10 octobre 2015, 15h, INHA (salle Walter Benjamin)

Bérengère REDON et Thomas FAUCHER, présenteront une communication intitulée « L’exploitation des mines d’or de Samut au début de l’époque ptolémaïque. Découvertes récentes de la mission du désert Oriental d’Égypte ».

Créée en 1994, la mission française du désert Oriental (Égypte) a, pendant une vingtaine d’années, exploré les fortins d’époque impériale qui gardaient les routes reliant le Nil à la mer Rouge. En janvier 2013, la mission a débuté une nouvelle étape dans ses recherches en s’intéressant désormais à l’occupation ptolémaïque de la région, dont l’histoire est alors intimement liée à l’exploitation du minerai d’or par les Lagides.

Les travaux ont débuté dans le district de Samut, dont l’occupation va du Nouvel Empire à l’époque omeyyade. Les vestiges les plus imposants datent du début de l’époque ptolémaïque (fin du IVe– IIIe s. av. J.-C.) et se concentrent autour de deux sites principaux : Samut nord, qui abrite le filon principal, et Bir Samut, où est localisé un vaste fortin muni d’un puits. Les deux premières campagnes menées sur les deux sites en 2014 et 2015 ont permis de mettre au jour des vestiges extrêmement bien préservés et plusieurs centaines d’ostraca écrits en grec et en démotique. Ils éclairent à la fois la réalité de l’exploitation de l’or, et en particulier ses aspects les plus techniques, et la vie quotidienne des soldats, des mineurs et des voyageurs de passage au cœur du désert égyptien.

Pour en savoir plus sur leurs travaux : https://desorient.hypotheses.org/

Les conférences de l’automne – hiver

10 octobre 2015

Bérengère REDON, Thomas FAUCHER, « L’exploitation des mines d’or de Samut au début de l’époque ptolémaïque. Découvertes récentes de la mission du désert Oriental d’Égypte ».

14 novembre 2015

Marie-Pierre DAUSSE, Fortifications de Molossie et organisation des territoires épirotes.

12 décembre 2015

Matthieu POUX, Aldo BORLENGHI, « Découverte d’une nouvelle station entre Narbonnaise et Lyonnaise : le site de Panossas en Isère ».

Samedi 11 avril 2015 : le Parthénon archaïque

Le samedi 11 avril, à 15h, salle W. Benjamin, Elisavet Sioumpara (Athènes) présentera une conférence intitulée

« Une nouvelle reconstitution du Parthénon archaïque : l’Acropole archaïque et l’évolution de l’architecture grecque revisitées. »

Grèce cont.015.Acropole vue d'avion

Le Parthénon archaïque, érigé sur l’acropole d’Athènes, est, aujourd’hui encore, l’un des sujets les plus débattus de la recherche archéologique dans le domaine de l’Antiquité classique. Les questions relatives à la forme et au type du temple, de même qu’à son exacte implantation sur le rocher sacré, ont fait l’objet de nombreuses études contradictoires durant les 130 dernières années. Le projet « Membra Disjecta » du Service de Restauration des Monuments de l’Acropole (Y.Σ.Μ.Α.) se concentre sur l’étude de tous les éléments architecturaux en poros de l’édifice appelé « H-Architektur » ou « Hécatompédon ». Ce projet ne permet pas seulement de reconstituer le temple dans sa totalité, en soulignant une fois encore son architecture unique, mais autorise également la mise en avant de nouveaux arguments sur son emplacement précis. Les résultats sont examinés en fonction de l’apparence des premiers temples périptères doriques monumentaux entièrement en pierre ainsi qu’en lien avec l’Acropole archaïque en particulier et la cité d’Athènes en général durant la même période.

Samedi 14 mars 2015 : Pont-Sainte-Maxence

Véronique BRUNET-GASTON (INRAP, IRAA USR 3155)


Un sanctuaire antique d’exception à Pont-Sainte-Maxence

La fouille du Champs Lahyre à Pont-Sainte-Maxence (Oise) a révélé un vaste sanctuaire monumentalisé au milieu du IIe siècle de notre ère, à proximité de la voie antique Senlis-Beauvais. L’édifice central évoque plus un autel monumental qu’un temple. Compris dans une enceinte de 70 m x 105 m, on entrait par une façade à arcades, de 9,50 m de haut sur 68 m de long ; cette façade, évoquant le theatermotiv propre aux façades de théâtres, est percée d’une série de 13 à 17 arcades, surmontées d’un entablement et –chose exceptionnelle- d’une frise d’attique qui évoquerait plutôt le vocabulaire architectural des arcs triomphaux. Sur cet attique, une dédicace en lettres de bronze devait surmonter l’arche axiale. Celle-ci s’est effondrée quelques décennies après sa construction, sur place. La profusion de décors sculptés (méandres à grecque, rinceaux, animaux, canthares, personnages sur culots d’acanthe), est caractéristique de l’horror vacui. Parmi les blocs mis au jour, figure une remarquable statuaire polychrome, représentant les dieux olympiens, dans un style hellénisant, sans équivalent en Gaule romaine de par ses dimensions et sa qualité technique.

Programme des conférences 2015

10 janvier 2015

William VAN ANDRINGA (Université Charles-de-Gaulle, Lille 3), « Demeures des dieux : nouvelles recherches sur les lieux de culte de Pompéi ».

7 février 2015

Ismini TRIANTI (Professeur émérite d’Archéologie Classique. Université de Ioannina, Grèce), « Les fouilles d’Actium ».

14 mars 2015

Véronique BRUNET-GASTON (INRAP, IRAA USR 3155), « Un sanctuaire antique d’exception à Pont-Sainte-Maxence ».

11 avril 2015

Elisavet P. SIOUMPARA, “A New Reconstruction of the Archaic Parthenon: the Archaic Acropolis and the Development of Greek Architecture Revisited”.

27 juin 2015

Sortie annuelle de la Sfac : Musée départemental des Antiquités de Rouen et visite du site archéologique de Lillebonne.

10 octobre 2015

Bérengère REDON, Thomas FAUCHER, « L’exploitation des mines d’or de Samut au début de l’époque ptolémaïque. Découvertes récentes de la mission du désert Oriental d’Égypte ».

14 novembre 2015

Marie-Pierre DAUSSE, Fortifications de Molossie et organisation des territoires épirotes

12 décembre 2015

Matthieu POUX, Aldo BORLENGHI, « Découverte d’une nouvelle station entre Narbonnaise et Lyonnaise : le site de Panossas en Isère ».

N’hésitez pas à le diffuser autour de vous  : Programme des conférences de la SFAC en 2015

Samedi 7 février 2015 : les fouilles d’Actium

Ismini Trianti (Professeur émérite d’Archéologie Classique. Université de Ioannina, Grèce)

Dès l’époque archaïque, un temple d’Apollon Aktios s’élevait à Aktion, sur le petit promontoire situé à l’embouchure du golfe d’Ambracie. En 1867, le consul de France à Jannina, Charles-François-Noël Champoiseau, découvrit, alors qu’il fouillait le site, la partie est du temple ainsi que deux statues de kouroi, qui furent envoyées en France et sont exposées au Musée du Louvre. La fouille a repris en 2005 et le reste de l’édifice a été dégagé. Il s’agit des vestiges du temple romain,  reconstruit par l’empereur Auguste après sa victoire sur Antoine en 31 av. J.-C. Deux têtes colossales et des fragments de statues ont été mis au jour au fond de la cella. D’après leur emplacement et leurs dimensions, il est clair que ces éléments sculptés appartenaient aux statues de culte du temple.

Paris, Musée du Louvre, Ma688

Nos prochaines conférences, en 2015

La Société française d’archéologie classique vous adresse ses vœux les plus chaleureux pour 2015 !

En attendant notre programme, vous pouvez déjà noter les dates des conférences de cette nouvelle année :

10 janvier 2015, Assemblée générale de la SFAC et conférence de W. Van Andringa, Demeures des dieux : nouvelles recherches sur les lieux de culte de Pompéi

7 février 2015, conférence d’I. Trianti, les fouilles d’Actium

14 mars 2015, conférence de V. Brunet-Gaston sur le sanctuaire de Pont-Saint-Maxence dans l’Oise

11 avril 2015

juin 2015 : sortie annuelle

10 octobre 2015

14 novembre 2015

12 décembre 2015

Samedi 10 janvier 2015 : Demeures des dieux : nouvelles recherches sur les lieux de culte de Pompéi

William Van Andringa (Université Charles-de-Gaulle, Lille 3)

Un programme de recherches mené entre 2008 et 2013 a permis de fouiller plusieurs lieux de culte de Pompéi. L’évolution du temple dorique de Dionysos-Loufir a pu être ainsi restituée, de la fondation du sanctuaire au IIIe siècle av. J.-C. jusqu’à l’installation d’un thiase à l’époque julio-claudienne. Les fouilles opérées sur le temple de Fortune Auguste ont donné des informations déterminantes sur la fondation d’un lieu de culte en milieu urbain. D’autres travaux, menés dans les maisons, étaient centrés sur les pratiques religieuses privées. C’est dans ce cadre qu’a été étudiée en détail une fosse contenant les vestiges d’une maison touchée par la foudre et enterrés rituellement (fulgur conditum). Cette conférence propose de présenter les principaux résultats et discussions dans le cadre de l’histoire de la ville telle qu’elle peut être restituée aujourd’hui, à la lumière des travaux récents.

Samedi 6 décembre 2014 : Les fouilles récentes du tumulus Kastas et le lion d’Amphipolis (2012-2014)

ATTENTION, exceptionnellement, la conférence se déroulera au 29 rue d’Ulm, dans l’amphithéâtre Jules-Ferry.

Katerina Peristeri

Les fouilles, menées depuis 2012 dans la région d’Amphipolis sur le tumulus Kastas, un tumulus artificiel d’une hauteur de trente mètres situé à proximité du Strymon, fleuve jadis navigable, et de l’ancien lac Kerkinitis aujourd’hui disparu, ont dégagé un péribole de 497 m de long, 3 m de haut et 158,40 m de diamètre, construit en marbre thasien et daté du dernier quart du IVe siècle av. J.-C. Un lion, sculpté dans le même marbre et daté de la même époque, se dressait au sommet du tumulus. Cette œuvre, connue comme le « Lion d’Amphipolis », se trouve aujourd’hui au bord du Strymon. Plusieurs blocs du péribole ont été réutilisés par les Romains pour édifier des barrages sur le fleuve et des bâtiments à Amphipolis. Certains ont servi à reconstruire, en 1936, la base de la statue du lion. Depuis l’été 2014, la fouille s’est accélérée de manière spectaculaire avec la mise au jour de la sépulture, une « tombe macédonienne » unique par son plan et son décor sculpté.

Trois conférences à venir

Pour sa rentrée, la Société française d’archéologie classique vous invite à suivre trois conférences : le 8 novembre, le 6 décembre et le 10 janvier.

8 Novembre 2014 : Vincent Jolivet, Edwige Lovergne, « La tombe rupestre de Grotta Scalina en Étrurie méridionale ».

6 Décembre 2014 : Katerina Peristeri « Les fouilles récentes du tumulus Kastas et le lion d’Amphipolis (2012-2014) ».

10 janvier 2015 : William Van Andringa, « Demeures des dieux : nouvelles recherches sur les lieux de culte de Pompéi ».

De l’Étrurie à Pompéi, en passant par le tumulus d’Amphipolis dont le monde entier parle depuis cet été. Le programme de la rentrée est ici.