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Prochaine séance : 18 mai 2013

Richard Veymiers (FRS-FNRS – Université de Liège)

Travaux en cours sur la présence isiaque dans le Péloponnèse. Sur les traces des lieux de culte

Dès les années 270, sinon plus tôt, l’Isis hellénisée se diffuse avec les siens – une famille recomposée où Sarapis remplace Osiris et Harpocrate, Horus – dans le monde hellénistique en fonction de facteurs et de vecteurs multiples. La réception de leurs cultes par les cités grecques se manifeste par la fondation à des emplacements souvent significatifs de sanctuaires qui révèlent une grande diversité d’apparences. Dans le Péloponnèse, où Pausanias signale une quinzaine de lieux de culte isiaques, plusieurs structures archéologiques leur ont été attribuées à partir de critères variés dont il convient d’évaluer la pertinence. Si certaines identifications sont irréfutables, quoique parfois mal comprises, d’autres manquent de preuves et résistent mal à un examen critique.

Le programme des séances de l’année 2013

16 février 2013

François Leclère (EPHE – Sciences religieuses), Jeffrey Spencer (British Museum), Alexandra Villing (British Museum)

Égyptiens et Grecs à Daphnae et Naucratis. Projets en cours du British Museum

Le British Museum possède dans ses collections une grande partie, mais non la totalité, du très abondant matériel archéologique provenant des fouilles effectuées par William Flinders Petrie entre 1884 et 1886 à Naucratis (Kôm Gaief, Delta occidental du Nil) et à Daphnæ (Tell Defenneh / Dafana, Delta oriental), un grand nombre d’objets ayant abouti dans d’autres musées à travers le monde. La collation et le classement informatique en cours de cette vaste documentation, sa re-contextualisation archéologique grâce, notamment, à l’étude d’archives de fouilles inédites, constituent la base d’un complet réexamen des problématiques liées à ces deux sites, c’est-à-dire celles des installations grecques dans l’Égypte saïte (664-525 av. J.-C.), perse (525-332), et ptolémaïque. L’exploration archéologique a par ailleurs repris, sur de nouvelles bases : survey magnétométrique et géomorphologique à Naucratis, étude de vues satellitaires à Daphnæ, collaborations avec le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes opérant sur le terrain. Ces travaux permettent d’ores et déjà de clarifier — voire de corriger — certaines idées préconçues qui continuent de circuler à propos de ces sites majeurs de la Basse Époque égyptienne, période qui est aussi celle de la Grèce archaïque et classique.

23 mars 2013

Cécile Giroire (Musée du Louvre)

Les mosaïques d’Antioche du Louvre : nouvelle présentation, nouvelles recherches

L’ouverture en septembre 2012 de nouveaux espaces muséographiques dédiés à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain a permis d’entreprendre un travail fondamental sur les collections de mosaïques proche-orientales conservées au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre. Un des ensembles phares de ce redéploiement est en effet constitué par la collection de mosaïques issues des provinces orientales de l’Empire, et dans leur continuité, celle des mosaïques chrétiennes de la Syrie byzantine. Un vaste espace, mitoyen des nouvelles salles du département des Arts de l’Islam, a été conçu pour les présenter au public. Mais on ne pouvait le faire sans engager une ambitieuse campagne de restauration fondamentale, menée sur une quinzaine d’années, pour répondre aux problèmes de conservation que posaient les mosaïques anciennement déposées. Ce travail long et minutieux, soutenu par le musée avec l’appui de deux mécénats, a été l’occasion de réétudier une à une les mosaïques concernées, afin de rassembler les documents d’archives et  de disposer de toute la documentation pouvant servir à leur restauration, celle concernant notamment le contexte archéologique et l’histoire matérielle des œuvres depuis leur découverte.

18 mai 2013

Richard Veymiers (FRS-FNRS – Université de Liège)

Travaux en cours sur la présence isiaque dans le Péloponnèse. Sur les traces des lieux de culte

Dès les années 270, sinon plus tôt, l’Isis hellénisée se diffuse avec les siens – une famille recomposée où Sarapis remplace Osiris et Harpocrate, Horus – dans le monde hellénistique en fonction de facteurs et de vecteurs multiples. La réception de leurs cultes par les cités grecques se manifeste par la fondation à des emplacements souvent significatifs de sanctuaires qui révèlent une grande diversité d’apparences. Dans le Péloponnèse, où Pausanias signale une quinzaine de lieux de culte isiaques, plusieurs structures archéologiques leur ont été attribuées à partir de critères variés dont il convient d’évaluer la pertinence. Si certaines identifications sont irréfutables, quoique parfois mal comprises, d’autres manquent de preuves et résistent mal à un examen critique.

Juin 2013

Excursion au sanctuaire d’Apollon Moritasgus en Alésia (Alise-Sainte-Reine)

16 novembre 2013

Gianluca Tagliamonte (Università del Salento – Lecce)

Le sanctuaire tardo-républicain du mont San Nicola de Pietravairano

Situé sur un promontoire en position stratégique, le sanctuaire du mont San Nicola de Pietravairano (Campanie septentrionale) a été édifié pendant la période tardo-républicaine, vers 100 av. J.-C., dans un territoire sous domination romaine, préalablement contrôlé par les Samnites. Le cœur du sanctuaire est constitué par l’alignement d’un temple à trois cellae et d’un théâtre sous-jacent. Durant la conférence seront évoquées les questions associées à la mise en œuvre d’un projet unitaire ainsi que la genèse du modèle architectural ayant servi d’inspiration à cette construction (Roman Theatre-Temple).

14 décembre 2013

Jean-Charles Balty

Sculpture romaine et domaine impérial de Chiragan (Haute-Garonne)

Les fouilles de 1826-1827 dans la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane (Haute-Garonne), ont fait du Musée Saint-Raymond de Toulouse la deuxième collection de sculpture antique de France après le Musée du Louvre. L’étude approfondie de ces œuvres (statuaire idéale, portraits d’empereurs et de hauts fonctionnaires) conduit à reconnaître aujourd’hui dans cette villa le centre d’un vaste domaine impérial établi aux portes mêmes de Toulouse, à proximité de forêts et de carrières ayant appartenu au patrimoine privé de l’empereur — patrimoine géré par des procurateurs de rang équestre, dont plusieurs sont ici représentés par des portraits de très haute qualité artistique.

25 janvier 2014

Corinne Sanchez, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes), Stéphane Mauné, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes), Nicolas Carayon, post-doctorant (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes)

Les ports antiques de Narbonne

Narbonne, fondée en 118 av. notre ère, s’installe au carrefour d’axes terrestres, maritimes et fluviaux. Alors qu’elle est réputée comme l’une des plus grandes places de commerce durant l’Antiquité, ses structures portuaires restaient méconnues. Le travail d’une équipe pluridisciplinaire permet aujourd’hui de retrouver les lieux d’échanges qui ont fait la richesse et la réputation de la capitale de la Gaule Narbonnaise. Les déplacements du fleuve et l’évolution du littoral ont joué un rôle majeur et sont à l’origine des différentes zones de déchargements des marchandises étudiées dans le cadre du projet de recherche : Port-la-Nautique, Castélou/Mandirac et l’île Saint-Martin.

Toutes les conférences se déroulent à l’INHA, en salle Walter Benjamin à partir de 15h.

Prochaine séance de la SFAC : 8 décembre 2012

Nouvelles découvertes à Satriano

Massimo Osanna, Direttore Scuola di Specializzazione in Beni Archeologici (Università della Basilicata, Matera)

Les toutes dernières recherches menées à Torre di Satriano dans l’intérieur de la Basilicate ont permis de reconnaître les vestiges de deux grandes demeures aristocratiques : une maison à abside de la fin du VIIIe siècle et un « palais » indigène du VIe siècle orné d’une exceptionnelle décoration de terre cuite fabriquée sur place par des artisans grecs de Tarente. Ces découvertes extraordinaires jettent une lumière nouvelle sur l’organisation spatiale et sur l’idéologie des communautés indigènes de l’Italie du sud. Elles permettent de proposer une nouvelle interprétation des découvertes semblables faites plus anciennement sur un autre site de la région, Braida di Vaglio, et de comparer ces ensembles architecturaux originaux à ceux qui caractérisent d’autres cultures périphériques du monde de la polis grecque.

La séance se tiendra à 15h à l’INHA.

Séance de rentrée

Samedi 10 novembre 2012, à 15h, à l’INHA

Découvertes récentes à Péluse : l’église, les bains et le « téménos de Pélousios » à Tell el-Farama

Charles Bonnet (Genève, Membre de l’Institut) et Jean-Yves Carrez-Maratray (Université d’Angers, Labex RESMED)

La ville de Péluse (de son nom grec « la boueuse ») fut, jusqu’à sa destruction finale par Amaury 1er de Jérusalem en 1169, le port le plus oriental du Delta égyptien, installé au débouché de la branche Pélusiaque. Isolées dans le Nord-Sinaï  par le percement du canal de Suez, à 30 km environ au sud-est de Port-Saïd, ses ruines occupent pour l’essentiel le site actuel de Tell el-Farama. Ce vaste kôm allongé d’ouest en est, qui a conservé en arabe le nom égyptien de la ville, la copte Peremoun, couvre la partie centrale, la plus importante, de l’agglomération antique et médiévale, dominée par l’enceinte urbaine édifiée au Bas-Empire. Au sud-est de cette enceinte, extra-muros, les fouilles du Conseil Suprême des Antiquités d’Égypte ont mis au jour une église monumentale, des bains et divers quartiers d’habitation dont l’étude et la restauration ont été confiées à une équipe associant archéologues égyptiens, suisses et français. La fouille des niveaux sous-jacents aux édifices dégagés qui datent, en leur état le plus ancien, de la fin du IIIe siècle pour les bains et du début du Ve siècle pour l’église, a révélé l’existence de prestigieux bâtiments romains antérieurs. Parmi eux, une villa suburbana du IVe siècle sous l’église et, surtout, en relation avec les bains, un téménos qui associait à un temple sur podium divers aménagements hydrauliques de grande ampleur, dont une sakyiah. Divers indices laissent à penser qu’il s’agit là du sanctuaire de Pélousios, le Bon Génie des eaux local, vénéré depuis l’époque d’Auguste et représenté sur une fresque du mur est de l’Iseum de Pompéi.

Journée d’excursion annuelle à Genève, 23 juin 2012

Programme de la journée

Le regroupement de tous les participants se fera à l’arrivée en gare de Genève-Cornavin, dans le hall de la gare, à 11h30. De là, le groupe se dirigera vers la cathédrale, dans la vieille ville, par les bus urbains et, s’il y en a, dans les voitures des organisateurs. Pour ceux qui arriveraient d’une autre manière (voiture particulière ou train ne venant pas de Paris), il sera possible, à condition de le préciser, de rejoindre le groupe à 12h à la cathédrale.

De 12h à 13h30, nous aurons la chance de pouvoir visiter la crypte archéologique de la cathédrale sous la conduite de celui qui l’a fouillée et aménagée, le Professeur Charles Bonnet, fondateur et ancien directeur du service d’archéologie cantonale de Genève, professeur émérite à l’Université de Genève et Membre de l’Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles Lettres). Le site archéologique de la cathédrale présente une exceptionnelle continuité religieuse qui va de la protohistoire celtique jusqu’à l’époque moderne.

De 13h30 à 14h30, nous déjeunerons aux « Armures », célèbre brasserie typiquement genevoise proche de la cathédrale, avec un menu prévu pour nous à l’avance.

De 14h30 à 15h : Promenade à pied des Armures au Musée des Beaux Arts.

De 15h à 17h, nous serons accueillis au Musée où Charles Bonnet nous présentera la nouvelle salle récemment consacrée aux fouilles suisses de Kerma au Soudan (pays des « pharaons noirs »), visite suivie de la présentation des salles gréco-romaines par M. Lorenz Baumer, Professeur d’archéologie classique à l’Université de Genève.

De 17h à 18h : temps libre et retour à la gare.

Informations pratiques

Contrairement aux années précédentes, la SFAC ne s’occupera pas de la réservation des billets de train. Les sociétaires participant à l’excursion doivent se procurer par eux-mêmes leur titre de transport pour Genève.
Au départ de Paris, il faudra impérativement adopter l’horaire suivant : TGV Lyria n° 9763. Départ de Paris – gare de Lyon à 8h11 ; arrivée à Genève-Cornavin à 11h27.

Pour le retour vers Paris, l’horaire recommandé est le suivant : TGV Lyria n°9780, départ de Genève-Cornavin : 18h29 ; arrivée à Paris – gare de Lyon : 21h52.
Le dernier train pour Paris (TGV Lyria n°9784) part à 19h42 de Genève-Cornavin.

Pour la réservation, le règlement de 30€ par participant  (pour le repas aux Armures et les autres frais) doit être effectué par chèque à l’ordre de la SFAC et adressé au trésorier, Monsieur Jean-Yves CARREZ-MARATRAY (27, rue Desaix – 75015 Paris), avant le 2 juin 2012 accompagné du bulletin d’inscription.

Prochaine séance de la SFAC le 5 mai 2012

5 mai 2012

Le territoire et la frontière de Poseidonia

Airton Pollini, Maître de conférences d’histoire de l’Antiquité grecque (Université de Haute Alsace – Mulhouse / UMR 7044, ECA – Étude des civilisations de l’Antiquité de la préhistoire à Byzance)

Programme des séances de la SFAC en 2012

Les rencontres ont lieu en salle Walter Benjamin, à l’Institut national d’Histoire de l’Art, Paris (le samedi, à 15h).

Vous trouverez ici le programme des conférences de la SFAC pour l’année 2012.

  • 4 février 2012

Le portique des Incantadas à Thessalonique

Michel Sève, Professeur d’histoire grecque (CRULH, Université de Lorraine), et Patrick Weber, architecte

Le monument dit « portique des Incantadas », originellement construit à Thessalonique, est plus célèbre qu’il n’est connu. Les seules pièces conservées ont été transportées au Louvre en 1865 à l’initiative d’Emmanuel Miller, mais plusieurs dessins anciens, ou exécutés lors de son démontage, permettent d’en étudier la structure plus précisément qu’il n’a été fait jusqu’ici. La parenté avec les éléments d’architecture du forum de Philippes a déjà été relevée : elle peut être précisée et permet d’en préciser la date, si l’on veut bien tenir compte des précautions méthodologiques indispensables. La communication présentera les résultats d’une nouvelle étude, synthétisés par le dessin de restitution réalisé par Patrick Weber pour l’exposition en cours au musée du Louvre.

  • 17 mars 2012

Colloque « La mesure et ses usages dans l’Antiquité. La documentation archéologique »

  • 7 avril 2012

Europos-Doura en Syrie. Découvertes récentes

Pierre Leriche, Directeur de recherche émérite (CNRS UMR 8546 – AOROC, École normale supérieure)
Directeur de la Mission franco-syrienne d’Europos-Doura

Non loin de la frontière irakienne, Europos-Doura marque de sa forte présence le paysage de la steppe syrienne avec ses murailles remarquablement conservées et ses ruines qui dominent l’Euphrate du haut d’une impressionnante falaise.
Découvert par des troupes britanniques au lendemain de la première guerre mondiale et fouillé dès 1922, ce site archéologique s’est révélé être celui d’une fondation séleucide devenue par la suite une petite capitale régionale prospère. Mais, en 256, la ville puissamment renforcée par l’armée romaine s’oppose à une offensive sassanide. Assiégée puis prise malgré une résistance acharnée, elle est totalement dépeuplée et définitivement abandonnée.
Depuis 1920, trois missions archéologiques successives, dont les deux premières dirigées par F. Cumont puis par M. Rostovtzeff, se sont attachées à l’explorer, mettant au jour de nombreux monuments et documents d’époque grecque, parthe ou romaine. Ses peintures murales, dont certaines récemment découvertes, sont particulièrement célèbres et lui ont valu d’être appelée « La Pompéi du désert ». Europos-Doura est ainsi devenu la source majeure de l’histoire du Proche-Orient antique et l’un des sites les plus prestigieux de Syrie.

  • 5 mai 2012

Le territoire et la frontière de Poseidonia

Airton Pollini, Maître de conférences d’histoire de l’Antiquité grecque (Université de Haute Alsace – Mulhouse / UMR 7044, ECA – Étude des civilisations de l’Antiquité de la préhistoire à Byzance)

Le territoire de Poseidonia est l’un des mieux connus du monde grec. Des recherches sur l’espace rural de la cité grecque, qui passe sous l’hégémonie lucanienne à la fin du Ve siècle av. J.-C., ont porté à notre connaissance plusieurs nécropoles et lieux de culte, dont les exemples célèbres de la Tombe du Plongeur et de l’Héraion du Sele. Cet échantillon particulièrement riche d’une cité située aux marges du monde grec permet d’avancer des interprétations, fondées sur des sources solides, à propos de la définition de la frontière de la cité grecque.

  • 23 juin 2012

Sortie de printemps à Genève

La sortie de printemps de la SFAC aura lieu à Genève, avec le concours de Charles Bonnet, membre de l’Institut, et de Lorenz Baumer, Professeur d’archéologie classique à l’université de Genève. Elle sera l’occasion de visiter la crypte archéologique de la Cathédrale et le Musée d’Art et d’Histoire. Le programme complet sera diffusé en temps utile.

  • 10 novembre 2012

Découvertes récentes à Péluse : l’église, les bains et le « téménos de Pélousios » à Tell el-Farama

Charles Bonnet (Genève, Membre de l’Institut)

Jean-Yves Carrez-Maratray (Université d’Angers, Labex RESMED)

La ville de Péluse (de son nom grec « la boueuse ») fut, jusqu’à sa destruction finale par Amaury 1er de Jérusalem en 1169, le port le plus oriental du Delta égyptien, installé au débouché de la branche Pélusiaque. Isolées dans le Nord-Sinaï  par le percement du canal de Suez, à 30 km environ au sud-est de Port-Saïd, ses ruines occupent pour l’essentiel le site actuel de Tell el-Farama. Ce vaste kôm allongé d’ouest en est, qui a conservé en arabe le nom égyptien de la ville, la copte Peremoun, couvre la partie centrale, la plus importante, de l’agglomération antique et médiévale, dominée par l’enceinte urbaine édifiée au Bas-Empire. Au sud-est de cette enceinte, extra-muros, les fouilles du Conseil Suprême des Antiquités d’Égypte ont mis au jour une église monumentale, des bains et divers quartiers d’habitation dont l’étude et la restauration ont été confiées à une équipe associant archéologues égyptiens, suisses et français. La fouille des niveaux sous-jacents aux édifices dégagés qui datent, en leur état le plus ancien, de la fin du IIIe siècle pour les bains et du début du Ve siècle pour l’église, a révélé l’existence de prestigieux bâtiments romains antérieurs. Parmi eux, une villa suburbana du IVe siècle sous l’église et, surtout, en relation avec les bains, un téménos qui associait à un temple sur podium divers aménagements hydrauliques de grande ampleur, dont une sakyiah. Divers indices laissent à penser qu’il s’agit là du sanctuaire de Pélousios, le Bon Génie des eaux local, vénéré depuis l’époque d’Auguste et représenté sur une fresque du mur est de l’Iseum de Pompéi.

  • 8 décembre 2012

Nouvelles découvertes à Satriano

Massimo Osanna, Direttore Scuola di Specializzazione in Beni Archeologici (Università della Basilicata, Matera)

Les toutes dernières recherches menées à Torre di Satriano dans l’intérieur de la Basilicate ont permis de reconnaître les vestiges de deux grandes demeures aristocratiques : une maison à abside de la fin du VIIIe siècle et un « palais » indigène du VIe siècle orné d’une exceptionnelle décoration de terre cuite fabriquée sur place par des artisans grecs de Tarente. Ces découvertes extraordinaires jettent une lumière nouvelle sur l’organisation spatiale et sur l’idéologie des communautés indigènes de l’Italie du sud. Elles permettent de proposer une nouvelle interprétation des découvertes semblables faites plus anciennement sur un autre site de la région, Braida di Vaglio, et de comparer ces ensembles architecturaux originaux à ceux qui caractérisent d’autres cultures périphériques du monde de la polis grecque.

  • 12 janvier 2013

Le théâtre de Baelo Claudia

Hélène Eristov (Archéologies d’Orient et d’Occident – AOROC, UMR 8546, CNRS – ENS, Paris)

Myriam Fincker (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155, CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Jean-Charles Moretti (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155 – CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Une étude du théâtre de Baelo Claudia, petit municipe de Bétique, est en cours depuis 2009 dans le cadre d’une convention entre l’Institut de recherche sur l’architecture antique, la Casa de Velázquez et l’Université de Séville. Elle a permis de montrer que l’édifice a été mis en chantier au début de la seconde moitié du 1er siècle apr. J.-C., qui fut une période d’intense activité édilitaire dans la ville. Sans doute endommagé par un séisme, le monument fut largement restauré dans les années 80 sans modification majeure de son plan. Son bâtiment de scène présente deux caractéristiques notables : un petit sacellum intégré à son postscaenium et un front de scène rectiligne à cinq portes, type qui est bien représenté en Asie Mineure, mais qui n’a pas connu de diffusion en Occident en dehors de Baelo Claudia. Le bon état de conservation du pulpitum et de l’hyposcaenium a permis la restitution des peintures qui ornaient la frons pulpiti et celle du mécanisme du rideau de scène.