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Programme des séances de la SFAC en 2012

Les rencontres ont lieu en salle Walter Benjamin, à l’Institut national d’Histoire de l’Art, Paris (le samedi, à 15h).

Vous trouverez ici le programme des conférences de la SFAC pour l’année 2012.

  • 4 février 2012

Le portique des Incantadas à Thessalonique

Michel Sève, Professeur d’histoire grecque (CRULH, Université de Lorraine), et Patrick Weber, architecte

Le monument dit « portique des Incantadas », originellement construit à Thessalonique, est plus célèbre qu’il n’est connu. Les seules pièces conservées ont été transportées au Louvre en 1865 à l’initiative d’Emmanuel Miller, mais plusieurs dessins anciens, ou exécutés lors de son démontage, permettent d’en étudier la structure plus précisément qu’il n’a été fait jusqu’ici. La parenté avec les éléments d’architecture du forum de Philippes a déjà été relevée : elle peut être précisée et permet d’en préciser la date, si l’on veut bien tenir compte des précautions méthodologiques indispensables. La communication présentera les résultats d’une nouvelle étude, synthétisés par le dessin de restitution réalisé par Patrick Weber pour l’exposition en cours au musée du Louvre.

  • 17 mars 2012

Colloque « La mesure et ses usages dans l’Antiquité. La documentation archéologique »

  • 7 avril 2012

Europos-Doura en Syrie. Découvertes récentes

Pierre Leriche, Directeur de recherche émérite (CNRS UMR 8546 – AOROC, École normale supérieure)
Directeur de la Mission franco-syrienne d’Europos-Doura

Non loin de la frontière irakienne, Europos-Doura marque de sa forte présence le paysage de la steppe syrienne avec ses murailles remarquablement conservées et ses ruines qui dominent l’Euphrate du haut d’une impressionnante falaise.
Découvert par des troupes britanniques au lendemain de la première guerre mondiale et fouillé dès 1922, ce site archéologique s’est révélé être celui d’une fondation séleucide devenue par la suite une petite capitale régionale prospère. Mais, en 256, la ville puissamment renforcée par l’armée romaine s’oppose à une offensive sassanide. Assiégée puis prise malgré une résistance acharnée, elle est totalement dépeuplée et définitivement abandonnée.
Depuis 1920, trois missions archéologiques successives, dont les deux premières dirigées par F. Cumont puis par M. Rostovtzeff, se sont attachées à l’explorer, mettant au jour de nombreux monuments et documents d’époque grecque, parthe ou romaine. Ses peintures murales, dont certaines récemment découvertes, sont particulièrement célèbres et lui ont valu d’être appelée « La Pompéi du désert ». Europos-Doura est ainsi devenu la source majeure de l’histoire du Proche-Orient antique et l’un des sites les plus prestigieux de Syrie.

  • 5 mai 2012

Le territoire et la frontière de Poseidonia

Airton Pollini, Maître de conférences d’histoire de l’Antiquité grecque (Université de Haute Alsace – Mulhouse / UMR 7044, ECA – Étude des civilisations de l’Antiquité de la préhistoire à Byzance)

Le territoire de Poseidonia est l’un des mieux connus du monde grec. Des recherches sur l’espace rural de la cité grecque, qui passe sous l’hégémonie lucanienne à la fin du Ve siècle av. J.-C., ont porté à notre connaissance plusieurs nécropoles et lieux de culte, dont les exemples célèbres de la Tombe du Plongeur et de l’Héraion du Sele. Cet échantillon particulièrement riche d’une cité située aux marges du monde grec permet d’avancer des interprétations, fondées sur des sources solides, à propos de la définition de la frontière de la cité grecque.

  • 23 juin 2012

Sortie de printemps à Genève

La sortie de printemps de la SFAC aura lieu à Genève, avec le concours de Charles Bonnet, membre de l’Institut, et de Lorenz Baumer, Professeur d’archéologie classique à l’université de Genève. Elle sera l’occasion de visiter la crypte archéologique de la Cathédrale et le Musée d’Art et d’Histoire. Le programme complet sera diffusé en temps utile.

  • 10 novembre 2012

Découvertes récentes à Péluse : l’église, les bains et le « téménos de Pélousios » à Tell el-Farama

Charles Bonnet (Genève, Membre de l’Institut)

Jean-Yves Carrez-Maratray (Université d’Angers, Labex RESMED)

La ville de Péluse (de son nom grec « la boueuse ») fut, jusqu’à sa destruction finale par Amaury 1er de Jérusalem en 1169, le port le plus oriental du Delta égyptien, installé au débouché de la branche Pélusiaque. Isolées dans le Nord-Sinaï  par le percement du canal de Suez, à 30 km environ au sud-est de Port-Saïd, ses ruines occupent pour l’essentiel le site actuel de Tell el-Farama. Ce vaste kôm allongé d’ouest en est, qui a conservé en arabe le nom égyptien de la ville, la copte Peremoun, couvre la partie centrale, la plus importante, de l’agglomération antique et médiévale, dominée par l’enceinte urbaine édifiée au Bas-Empire. Au sud-est de cette enceinte, extra-muros, les fouilles du Conseil Suprême des Antiquités d’Égypte ont mis au jour une église monumentale, des bains et divers quartiers d’habitation dont l’étude et la restauration ont été confiées à une équipe associant archéologues égyptiens, suisses et français. La fouille des niveaux sous-jacents aux édifices dégagés qui datent, en leur état le plus ancien, de la fin du IIIe siècle pour les bains et du début du Ve siècle pour l’église, a révélé l’existence de prestigieux bâtiments romains antérieurs. Parmi eux, une villa suburbana du IVe siècle sous l’église et, surtout, en relation avec les bains, un téménos qui associait à un temple sur podium divers aménagements hydrauliques de grande ampleur, dont une sakyiah. Divers indices laissent à penser qu’il s’agit là du sanctuaire de Pélousios, le Bon Génie des eaux local, vénéré depuis l’époque d’Auguste et représenté sur une fresque du mur est de l’Iseum de Pompéi.

  • 8 décembre 2012

Nouvelles découvertes à Satriano

Massimo Osanna, Direttore Scuola di Specializzazione in Beni Archeologici (Università della Basilicata, Matera)

Les toutes dernières recherches menées à Torre di Satriano dans l’intérieur de la Basilicate ont permis de reconnaître les vestiges de deux grandes demeures aristocratiques : une maison à abside de la fin du VIIIe siècle et un « palais » indigène du VIe siècle orné d’une exceptionnelle décoration de terre cuite fabriquée sur place par des artisans grecs de Tarente. Ces découvertes extraordinaires jettent une lumière nouvelle sur l’organisation spatiale et sur l’idéologie des communautés indigènes de l’Italie du sud. Elles permettent de proposer une nouvelle interprétation des découvertes semblables faites plus anciennement sur un autre site de la région, Braida di Vaglio, et de comparer ces ensembles architecturaux originaux à ceux qui caractérisent d’autres cultures périphériques du monde de la polis grecque.

  • 12 janvier 2013

Le théâtre de Baelo Claudia

Hélène Eristov (Archéologies d’Orient et d’Occident – AOROC, UMR 8546, CNRS – ENS, Paris)

Myriam Fincker (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155, CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Jean-Charles Moretti (Institut de recherche sur l’architecture antique, USR 3155 – CNRS – MOM – Université Lumière Lyon 2)

Une étude du théâtre de Baelo Claudia, petit municipe de Bétique, est en cours depuis 2009 dans le cadre d’une convention entre l’Institut de recherche sur l’architecture antique, la Casa de Velázquez et l’Université de Séville. Elle a permis de montrer que l’édifice a été mis en chantier au début de la seconde moitié du 1er siècle apr. J.-C., qui fut une période d’intense activité édilitaire dans la ville. Sans doute endommagé par un séisme, le monument fut largement restauré dans les années 80 sans modification majeure de son plan. Son bâtiment de scène présente deux caractéristiques notables : un petit sacellum intégré à son postscaenium et un front de scène rectiligne à cinq portes, type qui est bien représenté en Asie Mineure, mais qui n’a pas connu de diffusion en Occident en dehors de Baelo Claudia. Le bon état de conservation du pulpitum et de l’hyposcaenium a permis la restitution des peintures qui ornaient la frons pulpiti et celle du mécanisme du rideau de scène.

Septième et dernière séance de la SFAC pour l’année 2011 : Le théâtre d’Oudhna, samedi 3 décembre 2011

La septième et dernière séance de la Société pour l’année 2011 aura lieu le

SAMEDI 3 décembre 2011
à 15 h 00

à l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA),
2 rue Vivienne, 75002 PARIS,
salle Walter Benjamin, rez-de-chaussée

Monsieur Christian Landes
Conservateur en chef au Musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye,
et Monsieur Habib Ben Hassen
Institut national du Patrimoine, responsable du site d’Oudhna

présenteront une communication sur :

Le théâtre d’Oudhna

Le théâtre de la cité d’Oudhna/Uthina était connu des voyageurs du XIXe siècle. En 1860, Victor Guérin identifia sans problème le monument dont les vestiges étaient alors mieux conservés, mais qui servait de carrière aux récupérateurs de matériaux. C’est Paul Gauckler qui, de 1892 à 1896, alors jeune inspecteur du service des Antiquités de la Régence de Tunis (dont il fut ensuite le directeur de 1896 à 1905), mit un terme au pillage, en faisant classer le monument. Il est pourtant encore resté à l’écart du programme de mise en valeur du site d’Oudhna lancé en 1994 par le gouvernement tunisien. Mais, en 2004, un diagnostic sur le théâtre fut entrepris. Il s’agissait d’établir sa chronologie, d’en préciser le plan et d’examiner l’état de conservation des principaux ensembles qui le composent : cavea, orchestra, bâtiments de scène. Des investigations plus approfondies ont porté sur le mur de scène. La conférence proposera un état des connaissances sur le monument et s’efforcera de le replacer dans le tissu urbain de l’antique Uthina. L’étude du théâtre d’Oudhna est conduite par Christian Landes avec Habib Ben Hassen, responsable du site.

Note d’information : l’amphithéâtre de Fréjus en danger

photographie P. Michaud, septembre 2010

La restauration de l’amphithéâtre de Fréjus doit permettre d’accueillir 9 000 spectateurs sur des gradins en béton oblitérant les vestiges antiques de la cauea.

Pour en savoir plus, lisez la note d’information transmise par Françoise Dumasy, Professeur émérite, Université Paris-1. Voir aussi la motion votée par la SFAC.

photographie P. Michaud, septembre 2010

Le chantier de restauration, confié à l’entreprise Eiffage, est lancé en novembre 2009 : au nord de l’arène, 2 000 m3 de rocher en place sont enlevés ; des tranchées sont ouvertes dans la cavea pour fonder les nouveaux murs, 3 600 m3 de béton sont coulés et un linéaire de 3 200 m de gradins en « béton fibré ultra-performant » est installé. Comme le soulignent des articles enthousiastes de Var-Matin (3 juillet et 30 novembre 2010), l’amphithéâtre a retrouvé son « lustre d’antan ». Pour un coût de 8 millions d’euros, payé pour moitié par l’État, les deux premières volées de gradins réinstallés peuvent accueillir 4 500 spectateurs.

Et les vestiges antiques, que deviennent-ils ? Ils sont devenus invisibles sous la coque en béton.

Au sommaire du prochain Bulletin de la SFAC

Le prochain BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ARCHÉOLOGIE CLASSIQUE (XLI, 2009-2010) paraîtra pendant l’été 2011 dans la Revue Archéologique 2011/1.

– CUMES (ITALIE). LES FOUILLES DU CENTRE JEAN-BÉRARD 2000-2010, par Priscilla Munzi et Jean-Pierre Brun

– LES TRAVAUX DE  LA DÉLÉGATION ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE EN AFGHANISTAN, par Roland Besenval, Nicolas Engel et Philippe Marquis

– RECHERCHES RÉCENTES À XANTHOS, par Jacques des Courtils

– LE DÉPARTEMENT DES ANTIQUITÉS GRECQUES, ÉTRUSQUES ET ROMAINES DU MUSÉE DU LOUVRE ET L’ARCHÉOLOGIE EN TURQUIE, par Jean-Luc Martinez

– Programme du colloque biennal de la SFAC : « ARCHÉOSCIENCES ET ARCHÉOLOGIE CLASSIQUE » (actes à paraître aux Publications de la Sorbonne), par François Villeneuve

– IMITATIO VRBIS ET PROGRAMMES DÉCORATIFS PROVINCIAUX : À PROPOS DE QUELQUES ENSEMBLES DE GAULE MÉRIDIONALE, par Emmanuelle Rosso

–  LE SANCTUAIRE DIONYSIAQUE DE SANT’ABBONDIO (POMPÉI) : RECONSIDÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES, par Stéphanie Wyler

–  19 JUIN 2010, SORTIE DE LA SFAC : Arles et l’exposition « César : le Rhône pour mémoire », au Musée Départemental Arles antique, par François Villeneuve

Le Bulletin 2008/2009 a paru

Dans le numéro 2010/1 de la Revue archéologique, vous trouverez le Bulletin 2008/2009 des séances de la SFAC.

Au sommaire :

  • La fouille d’Hégra par L. Nehmé et F. Villeneuve
  • La physionomie des villes du royaume de Macédoine, de l’époque archaïque à l’époque romaine, par P. Véléni
  • Les aménagements architecturaux de l’agora supérieure de Xanthos, par L. Cavalier
  • Fouilles françaises, allemandes et suisses sur le site d’Oedenburg, par M. Reddé
  • Fouilles récentes à Antinoopolis, par R. Pintaudi
  • Bilan de la recherche archéologique en Thrace égéenne, par K. Chryssanthaki-Nagle
  • Excursion à Autun, par F. Villeneuve
Autun, temple de Janus

Prochaines séances automne/hiver 2010

PROGRAMME DES SÉANCES DE LA SFAC pour la rentrée 2010/2011

Les conférences débutent à 15h ; elles ont lieu à l’Institut National d’Histoire de l’Art, salle Walter Benjamin (au RDC, 2 rue Vivienne, 75002 PARIS, sauf mention spéciale).

Samedi 20 novembre 2010
Sebastiano Tusa, Surintendance de la Mer, Palerme

La Bataille des Egades (241 av. J.-C.) et la marine de guerre en Méditerranée antique à travers l’étude des rostres de Sicile
La bataille des îles Egades (241 av. J.-C.) peut être reconstituée avec une certaine précision grâce aux récits des auteurs de l’Antiquité. Or, la recherche archéologique, notamment par la découverte récente de deux rostres de navires romains, permet d’apporter son lot d’informations, à propos de la géographie exacte de la bataille et des moyens mobilisés.

Samedi 11 décembre 2010
Agnès Rouveret, Université Paris Ouest Nanterre – La Défense
Travaux récents à Poseidonia-Paestum

Fondée à la frontière entre la Grande Grèce et les territoires étrusques de Campanie, devenue colonie de droit latin en 273 av. J.-C., la ville de Poseidonia-Paestum est présentée par les sources antiques comme un cas de « barbarisation » de l’identité grecque. Elle offre un terrain d’étude particulièrement fécond pour l’analyse du phénomène urbain et de ses transformations jusqu’à l’antiquité tardive. Un bilan des travaux réalisés par la mission franco-italienne pour l’établissement de l’atlas topographique de la ville, notamment dans les secteurs de la porte occidentale (Porta Marina) et d’une partie du sanctuaire méridional, permettra de reprendre sur une base nouvelle, grâce à l’ensemble des données récemment acquises, la question des rapports entre les transformations urbaines documentées par l’archéologie et l’histoire urbaine tout court.

Samedi 15 janvier 2011

Assemblée générale

Daniela Lefevre-Novaro, Université Strasbourg II
Recherches récentes sur la Crète géométrique et archaïque
Après l’important développement de l’archéologie minoenne au XXe siècle, dernièrement les spécialistes se sont intéressés aussi aux sites crétois qui furent fréquentés surtout de la fin du Minoen Récent jusqu’à la phase orientalisante. Les recherches récentes à Azoria, Priniatikos Pyrgos, Istron, Smari, Eltyna, Sybrita etc., permettent de tracer un cadre d’ensemble concernant l’évolution des établissements crétois dans cette période-charnière de l’histoire millénaire de l’île.

Colline d'Azoria, Crète, 2009

Les activités du début de l’année

Durant la première moitié de l’année 2010, la SFAC a eu un beau programme de conférences et autres manifestations. Pour ceux d’entre vous qui n’ont pu être là et pour vos archives personnelles :

Samedi 19 juin 2010
Sortie de la SFAC
Arles et l’exposition « César : le Rhône pour mémoire » au Musée de l’Arles antique

Samedi 29 mai 2010
Madame Stéphanie WYLER
Le sanctuaire dionysiaque de Sant’Abbondio (Pompéi) : reconsidérations archéologiques

Samedi 10 avril 2010
Madame Emmanuelle ROSSO
Imitatio Vrbis et programmes décoratifs provinciaux : à propos de quelques ensembles méconnus de Gaule méridionale

Samedi 20 mars 2010
Colloque de la SFAC
Archéosciences et Antiquité classique : approches pluridisciplinaires
Cliquez-ici pour lire le programme

Samedi 13 février 2010
Monsieur Jacques DES COURTILS
Xanthos et le Létôon
Monsieur Jean-Luc MARTINEZ
La Turquie et le Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Samedi 16 janvier 2010
Monsieur Jacques SEIGNE
Le naos de Théon du sanctuaire de Zeus Olympien à Gerasa. Essai de reconstitution et d’interprétation