Actualités

Prochaine conférence le 25 janvier 2014 : Les ports antiques de Narbonne

Samedi 25 janvier 2014, à 15h

Corinne Sanchez, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes), Stéphane Mauné, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes) et Nicolas Carayon, post-doctorant (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes) présenteront une conférence sur les ports antiques de Narbonne

Narbonne, fondée en 118 av. notre ère, s’installe au carrefour d’axes terrestres, maritimes et fluviaux. Alors qu’elle est réputée comme l’une des plus grandes places de commerce durant l’Antiquité, ses structures portuaires restaient méconnues. Le travail d’une équipe pluridisciplinaire permet aujourd’hui de retrouver les lieux d’échanges qui ont fait la richesse et la réputation de la capitale de la Gaule Narbonnaise. Les déplacements du fleuve et l’évolution du littoral ont joué un rôle majeur et sont à l’origine des différentes zones de déchargements des marchandises étudiées dans le cadre du projet de recherche : Port-la-Nautique, Castélou/Mandirac et l’île Saint-Martin.

Prochaine conférence le 14 décembre : Sculpture romaine et domaine impérial de Chiragan (Haute-Garonne)

Samedi 14 décembre 2013, à 15h, à l’INHA

Jean-Charles Balty présentera une conférence sur la sculpture romaine et le domaine impérial de Chiragan (Haute-Garonne).

Marc-Aurèle de Chiragan (Toulouse, musée Saint-Raymond)

Les fouilles de 1826-1827 dans la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane (Haute-Garonne), ont fait du Musée Saint-Raymond de Toulouse la deuxième collection de sculpture antique de France après le Musée du Louvre. L’étude approfondie de ces œuvres (statuaire idéale, portraits d’empereurs et de hauts fonctionnaires) conduit à reconnaître aujourd’hui dans cette villa le centre d’un vaste domaine impérial établi aux portes mêmes de Toulouse, à proximité de forêts et de carrières ayant appartenu au patrimoine privé de l’empereur — patrimoine géré par des procurateurs de rang équestre, dont plusieurs sont ici représentés par des portraits de très haute qualité artistique.

Séance de rentrée le samedi 16 novembre 2013

Nous aurons le plaisir de vous retrouver pour la première séance de l’automne le samedi 16 novembre 2013, à 15h, salle Walter Benjamin à l’INHA :

Gianluca Tagliamonte (Università del Salento – Lecce)

Le sanctuaire tardo-républicain du mont San Nicola de Pietravairano

Situé sur un promontoire en position stratégique, le sanctuaire du mont San Nicola de Pietravairano (Campanie septentrionale) a été édifié pendant la période tardo-républicaine, vers 100 av. J.-C., dans un territoire sous domination romaine, préalablement contrôlé par les Samnites. Le cœur du sanctuaire est constitué par l’alignement d’un temple à trois cellae et d’un théâtre sous-jacent. Durant la conférence, seront évoquées les questions associées à la mise en œuvre d’un projet unitaire ainsi que la genèse du modèle architectural ayant servi d’inspiration à cette construction (Roman Theatre-Temple).

Prochaine séance : 18 mai 2013

Richard Veymiers (FRS-FNRS – Université de Liège)

Travaux en cours sur la présence isiaque dans le Péloponnèse. Sur les traces des lieux de culte

Dès les années 270, sinon plus tôt, l’Isis hellénisée se diffuse avec les siens – une famille recomposée où Sarapis remplace Osiris et Harpocrate, Horus – dans le monde hellénistique en fonction de facteurs et de vecteurs multiples. La réception de leurs cultes par les cités grecques se manifeste par la fondation à des emplacements souvent significatifs de sanctuaires qui révèlent une grande diversité d’apparences. Dans le Péloponnèse, où Pausanias signale une quinzaine de lieux de culte isiaques, plusieurs structures archéologiques leur ont été attribuées à partir de critères variés dont il convient d’évaluer la pertinence. Si certaines identifications sont irréfutables, quoique parfois mal comprises, d’autres manquent de preuves et résistent mal à un examen critique.

Le programme des séances de l’année 2013

16 février 2013

François Leclère (EPHE – Sciences religieuses), Jeffrey Spencer (British Museum), Alexandra Villing (British Museum)

Égyptiens et Grecs à Daphnae et Naucratis. Projets en cours du British Museum

Le British Museum possède dans ses collections une grande partie, mais non la totalité, du très abondant matériel archéologique provenant des fouilles effectuées par William Flinders Petrie entre 1884 et 1886 à Naucratis (Kôm Gaief, Delta occidental du Nil) et à Daphnæ (Tell Defenneh / Dafana, Delta oriental), un grand nombre d’objets ayant abouti dans d’autres musées à travers le monde. La collation et le classement informatique en cours de cette vaste documentation, sa re-contextualisation archéologique grâce, notamment, à l’étude d’archives de fouilles inédites, constituent la base d’un complet réexamen des problématiques liées à ces deux sites, c’est-à-dire celles des installations grecques dans l’Égypte saïte (664-525 av. J.-C.), perse (525-332), et ptolémaïque. L’exploration archéologique a par ailleurs repris, sur de nouvelles bases : survey magnétométrique et géomorphologique à Naucratis, étude de vues satellitaires à Daphnæ, collaborations avec le Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes opérant sur le terrain. Ces travaux permettent d’ores et déjà de clarifier — voire de corriger — certaines idées préconçues qui continuent de circuler à propos de ces sites majeurs de la Basse Époque égyptienne, période qui est aussi celle de la Grèce archaïque et classique.

23 mars 2013

Cécile Giroire (Musée du Louvre)

Les mosaïques d’Antioche du Louvre : nouvelle présentation, nouvelles recherches

L’ouverture en septembre 2012 de nouveaux espaces muséographiques dédiés à l’Orient méditerranéen dans l’Empire romain a permis d’entreprendre un travail fondamental sur les collections de mosaïques proche-orientales conservées au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre. Un des ensembles phares de ce redéploiement est en effet constitué par la collection de mosaïques issues des provinces orientales de l’Empire, et dans leur continuité, celle des mosaïques chrétiennes de la Syrie byzantine. Un vaste espace, mitoyen des nouvelles salles du département des Arts de l’Islam, a été conçu pour les présenter au public. Mais on ne pouvait le faire sans engager une ambitieuse campagne de restauration fondamentale, menée sur une quinzaine d’années, pour répondre aux problèmes de conservation que posaient les mosaïques anciennement déposées. Ce travail long et minutieux, soutenu par le musée avec l’appui de deux mécénats, a été l’occasion de réétudier une à une les mosaïques concernées, afin de rassembler les documents d’archives et  de disposer de toute la documentation pouvant servir à leur restauration, celle concernant notamment le contexte archéologique et l’histoire matérielle des œuvres depuis leur découverte.

18 mai 2013

Richard Veymiers (FRS-FNRS – Université de Liège)

Travaux en cours sur la présence isiaque dans le Péloponnèse. Sur les traces des lieux de culte

Dès les années 270, sinon plus tôt, l’Isis hellénisée se diffuse avec les siens – une famille recomposée où Sarapis remplace Osiris et Harpocrate, Horus – dans le monde hellénistique en fonction de facteurs et de vecteurs multiples. La réception de leurs cultes par les cités grecques se manifeste par la fondation à des emplacements souvent significatifs de sanctuaires qui révèlent une grande diversité d’apparences. Dans le Péloponnèse, où Pausanias signale une quinzaine de lieux de culte isiaques, plusieurs structures archéologiques leur ont été attribuées à partir de critères variés dont il convient d’évaluer la pertinence. Si certaines identifications sont irréfutables, quoique parfois mal comprises, d’autres manquent de preuves et résistent mal à un examen critique.

Juin 2013

Excursion au sanctuaire d’Apollon Moritasgus en Alésia (Alise-Sainte-Reine)

16 novembre 2013

Gianluca Tagliamonte (Università del Salento – Lecce)

Le sanctuaire tardo-républicain du mont San Nicola de Pietravairano

Situé sur un promontoire en position stratégique, le sanctuaire du mont San Nicola de Pietravairano (Campanie septentrionale) a été édifié pendant la période tardo-républicaine, vers 100 av. J.-C., dans un territoire sous domination romaine, préalablement contrôlé par les Samnites. Le cœur du sanctuaire est constitué par l’alignement d’un temple à trois cellae et d’un théâtre sous-jacent. Durant la conférence seront évoquées les questions associées à la mise en œuvre d’un projet unitaire ainsi que la genèse du modèle architectural ayant servi d’inspiration à cette construction (Roman Theatre-Temple).

14 décembre 2013

Jean-Charles Balty

Sculpture romaine et domaine impérial de Chiragan (Haute-Garonne)

Les fouilles de 1826-1827 dans la villa romaine de Chiragan, à Martres-Tolosane (Haute-Garonne), ont fait du Musée Saint-Raymond de Toulouse la deuxième collection de sculpture antique de France après le Musée du Louvre. L’étude approfondie de ces œuvres (statuaire idéale, portraits d’empereurs et de hauts fonctionnaires) conduit à reconnaître aujourd’hui dans cette villa le centre d’un vaste domaine impérial établi aux portes mêmes de Toulouse, à proximité de forêts et de carrières ayant appartenu au patrimoine privé de l’empereur — patrimoine géré par des procurateurs de rang équestre, dont plusieurs sont ici représentés par des portraits de très haute qualité artistique.

25 janvier 2014

Corinne Sanchez, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes), Stéphane Mauné, CNRS (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes), Nicolas Carayon, post-doctorant (UMR 5140, Archéologie des Sociétés Méditerranéennes, Montpellier/Lattes)

Les ports antiques de Narbonne

Narbonne, fondée en 118 av. notre ère, s’installe au carrefour d’axes terrestres, maritimes et fluviaux. Alors qu’elle est réputée comme l’une des plus grandes places de commerce durant l’Antiquité, ses structures portuaires restaient méconnues. Le travail d’une équipe pluridisciplinaire permet aujourd’hui de retrouver les lieux d’échanges qui ont fait la richesse et la réputation de la capitale de la Gaule Narbonnaise. Les déplacements du fleuve et l’évolution du littoral ont joué un rôle majeur et sont à l’origine des différentes zones de déchargements des marchandises étudiées dans le cadre du projet de recherche : Port-la-Nautique, Castélou/Mandirac et l’île Saint-Martin.

Toutes les conférences se déroulent à l’INHA, en salle Walter Benjamin à partir de 15h.

Prochaine séance de la SFAC : 8 décembre 2012

Nouvelles découvertes à Satriano

Massimo Osanna, Direttore Scuola di Specializzazione in Beni Archeologici (Università della Basilicata, Matera)

Les toutes dernières recherches menées à Torre di Satriano dans l’intérieur de la Basilicate ont permis de reconnaître les vestiges de deux grandes demeures aristocratiques : une maison à abside de la fin du VIIIe siècle et un « palais » indigène du VIe siècle orné d’une exceptionnelle décoration de terre cuite fabriquée sur place par des artisans grecs de Tarente. Ces découvertes extraordinaires jettent une lumière nouvelle sur l’organisation spatiale et sur l’idéologie des communautés indigènes de l’Italie du sud. Elles permettent de proposer une nouvelle interprétation des découvertes semblables faites plus anciennement sur un autre site de la région, Braida di Vaglio, et de comparer ces ensembles architecturaux originaux à ceux qui caractérisent d’autres cultures périphériques du monde de la polis grecque.

La séance se tiendra à 15h à l’INHA.

Séance de rentrée

Samedi 10 novembre 2012, à 15h, à l’INHA

Découvertes récentes à Péluse : l’église, les bains et le « téménos de Pélousios » à Tell el-Farama

Charles Bonnet (Genève, Membre de l’Institut) et Jean-Yves Carrez-Maratray (Université d’Angers, Labex RESMED)

La ville de Péluse (de son nom grec « la boueuse ») fut, jusqu’à sa destruction finale par Amaury 1er de Jérusalem en 1169, le port le plus oriental du Delta égyptien, installé au débouché de la branche Pélusiaque. Isolées dans le Nord-Sinaï  par le percement du canal de Suez, à 30 km environ au sud-est de Port-Saïd, ses ruines occupent pour l’essentiel le site actuel de Tell el-Farama. Ce vaste kôm allongé d’ouest en est, qui a conservé en arabe le nom égyptien de la ville, la copte Peremoun, couvre la partie centrale, la plus importante, de l’agglomération antique et médiévale, dominée par l’enceinte urbaine édifiée au Bas-Empire. Au sud-est de cette enceinte, extra-muros, les fouilles du Conseil Suprême des Antiquités d’Égypte ont mis au jour une église monumentale, des bains et divers quartiers d’habitation dont l’étude et la restauration ont été confiées à une équipe associant archéologues égyptiens, suisses et français. La fouille des niveaux sous-jacents aux édifices dégagés qui datent, en leur état le plus ancien, de la fin du IIIe siècle pour les bains et du début du Ve siècle pour l’église, a révélé l’existence de prestigieux bâtiments romains antérieurs. Parmi eux, une villa suburbana du IVe siècle sous l’église et, surtout, en relation avec les bains, un téménos qui associait à un temple sur podium divers aménagements hydrauliques de grande ampleur, dont une sakyiah. Divers indices laissent à penser qu’il s’agit là du sanctuaire de Pélousios, le Bon Génie des eaux local, vénéré depuis l’époque d’Auguste et représenté sur une fresque du mur est de l’Iseum de Pompéi.