Pour cette première conférence de l’automne, nous aurons le plaisir de vous retrouver le vendredi soir (et non plus le samedi après-midi), à 17h30, salle Walter Benjamin, à l’INHA. Nous accueillons Martine Joly (Université Toulouse Jean-Jaurès) et Philippe Barral (Université Bourgogne – Franche-Comté) :
Nouvelles données sur le sanctuaire antique de La Genetoye à Autun (Saône-et-Loire). Résultats des recherches 2013-2018
Situé à la sortie nord-ouest de la ville d’Autun, hors des remparts de l’antique Augustudunum, le temple dit « de Janus » est un des rares édifices encore en élévation de l’antique capitale des Eduens fondée par Auguste autour du changement d’ère. Cet édifice a bénéficié depuis le XVIIe siècle des travaux des érudits locaux et spécialistes d’architecture antique, mais n’a paradoxalement pas fait l’objet d’investigations archéologiques approfondies. Au début du XXIe siècle, la connaissance de l’édifice et de son environnement immédiat reposait donc sur un dossier vieilli et sur des données très fragmentaires. Dans ce contexte, un Projet collectif de recherche portant sur l’ensemble du complexe cultuel antique dont fait partie le temple de Janus a été mis en place au début des années 2010, avec deux objectifs principaux : d’une part, mieux comprendre la dynamique chronologique, l’organisation et les fonctions de ce quartier péri-urbain de la ville antique ; d’autre part, renouveler la connaissance de l’édifice cultuel principal, en retraçant précisément son évolution, depuis sa fondation jusqu’à nos jours.
Entre 2013 et 2018, un programme de recherche consacré au temple a ainsi été mis en œuvre, associant différentes méthodes d’investigation : prospections géophysiques (magnétique et radar-sol), relevés photogrammétriques associés à une étude architecturale de la cella du temple, sondages et fouilles en aire ouverte. Ces campagnes successives ont permis de renouveler totalement la connaissance de l’un des plus célèbres édifices cultuels antiques de Gaule qui, au même titre que la « Tour de Vésone » à Périgueux ou encore le sanctuaire « du Cigognier » à Avenches, figure dans tous les manuels consacrés à la religion gallo-romaine.