Motion relative à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem

Motion relative à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem

Réunie en Assemblée Générale le 20 janvier 2024, la Société française d’archéologique classique (SFAC) a été informée de la nouvelle orientation adoptée par l’École biblique et archéologique française de Jérusalem en matière d’archéologie, qui se traduit par le départ de Jérusalem de tous les archéologues en poste (et émérites) à l’École biblique et archéologique française. La SFAC exprime de vives inquiétudes sur l’avenir du département d’archéologie de l’ÉBAF et s’adresse à la direction de cette institution pour lui demander de respecter les lois françaises :
1) en conservant aux archéologues concernés la propriété scientifique et intellectuelle de leurs découvertes et de l’exploitation de celles-ci, depuis le traitement des documents jusqu’à la publication ;
2) en menant à leur terme les chantiers en cours, financés par la France.

Régler sa cotisation 2024 via Hello Asso

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SFAC, 20 janvier 2024

Samedi 20 janvier 2024, nous nous retrouvons à 13h30 en salle Benjamin pour l’Assemblée générale de notre société. Nous vous proposons ensuite une après-midi entière de conférence d’actualités de la recherche en archéologie, qui nous emmènera en Italie, à San Casciano dei Bagni et à Vulci, et en Egypte, à Tebtynis.

Vous pouvez télécharger les résumés des conférences ici.

Pour adhérer à la SFAC, c’est ici : https://www.helloasso.com/associations/societe-francaise-d-archeologie-classique

SFAC, samedi 25 novembre 2023

En 2023-2024, les rencontres de la Société française d’archéologie classique évoluent ; nous offrons désormais un espace de discussion spécifique aux publications marquantes dans le domaine.

Pour inaugurer cette « formule », nous accueillerons samedi 25 novembre 2023 à 15h, à l’INHA, salle Perrot.

Jean-Luc Martinez (Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères),

Hélène Aurigny (Aix-Marseille Université),

Philippe Jockey (Université Paris Nanterre),

qui nous présenteront le volume Un âge d’or du marbre. La sculpture en pierre à Delphes dans l’Antiquité paru à l’Ecole française d’Athènes en 2021.

Tête de Thésée sur la métope de Thésée et Antiope du Trésor des Athéniens (métope 8). Photo d’Eirini Miari, EfA, 2019.

 

Prochaines séances de la SFAC

Nous reviendrons bientôt vers vous pour vous préciser les prochaines modalités de nos rencontres en 2023 – 2024.

attention, changement de date : samedi 25 novembre 2023, 15h

samedi 20 janvier 2024

à bientôt

SFAC, vendredi 12 mai 2023

Vendredi 12 mai 2023, à 17h30, salle Vasari de l’INHA, nous aurons le plaisir d’accueillir Solène Marion de Procé qui viendra nous présenter une conférence sur « Un camp militaire romain du 2e siècle de n.è. au sud de la mer Rouge »

Depuis la découverte, il y a 20 ans, de deux inscriptions latines sur l’archipel saoudien des îles Farasān situé au large de la frontière yéménite, des recherches menées par la Saudi Heritage Commission et l’Université Paris 1 ont permis de révéler l’emprise militaire romaine sur ce territoire insulaire au 2e s. de n.è.
Les fouilles du site d’al-Quṣār, entreprises en 2021, révèlent peu à peu un fort militaire romain en très bon état de conservation. Ces travaux ont permis de mettre au jour des pans importants du plan de ce complexe inédit. La campagne 2022 a été marquée par la découverte exceptionnelle d’une cuirasse à écaille (lorica squamata) complète dans une pièce du fort. Un nouveau texte latin a été exhumé la même année, attestant une nouvelle fois la présence de la 6e légion Ferrata à Farasān.
Au cours de cette conférence, nous reviendrons sur l’histoire de la découverte de cette entreprise militaire romaine au sud de la mer Rouge, puis nous présenterons le site d’al-Qusār et les résultats des fouilles archéologiques. Ces découvertes seront ensuite replacées dans le contexte de l’histoire romaine en mer Rouge.

 

SFAC, vendredi 14 avril 2023

La SFAC accueillera le 14 avril prochain

Sylvian Fachard (Professeur d’archéologie classique, université de Lausanne ; Directeur de l’Ecole Suisse d’archéologie en Grèce) qui nous présentera une conférence sur les Recherches récentes autour du sanctuaire d’Artémis Amarysia à Amarynthos.

La récente localisation du sanctuaire d’Artémis Amarysia à Amarynthos est l’une des découvertes archéologiques les plus importantes de ces dernières années en Grèce et assurément la plus spectaculaire réalisée en Eubée depuis les fouilles anglaises à Lefkandi.
Après une décennie de travaux conduits par l’École suisse d’archéologie en Grèce et l’Éphorie des Antiquités d’Eubée, les fouilles ont permis de dégager une surface de plus de 4’000 mètres carrés, mettant au jour une grande cour délimitée par des portiques, au centre de laquelle se trouvait un temple faisant face à son autel. Les dernières campagnes ont été marquées par la découverte, à l’intérieur du temple, d’un riche dépôt d’offrandes d’époque archaïque composé de plus de 700 objets, dont plusieurs vases à figures noires intacts, de la vaisselle en bronze, des bijoux en matériaux précieux et des figurines en terre cuite et en faïence.
Au cours de cet exposé, nous présenterons le dernier état de la recherche, en particulier la question de l’émergence de ce lieu de culte et des pratiques rituelles en l’honneur d’Artémis Amarysia. Nous aborderons ensuite la topographie du sanctuaire et de ses environs directs, avant de replacer l’Artémision dans un cadre plus général en étudiant son insertion dans le territoire érétrien.

SFAC, vendredi 17 février 2023

Vendredi 17 février 2023, INHA – salle Benjamin – 17h30,

nous aurons le plaisir d’accueillir Giulia Boetto (CNRS, Centre Camille Jullian) qui interviendra sur :

Bateaux cousus et traditions de construction navale en Adriatique nord-orientale entre la fin de l’âge du Bronze et l’Antiquité tardive

Mario Marzari, grand connaisseur de la marine traditionnelle, a recensé à la fin du XIXe siècle jusqu’à quarante types de navires différents adaptés à la géographie nautique particulière de l’Adriatique. Qu’en était-il dans l’Antiquité ? Peut-on établir des traditions de construction navale spécifiques à l’Adriatique nord-orientale, caractérisé par une côte très découpée et de multiples archipels ? Quelles sont les influences et les transferts techniques entre les espaces maritime et fluvial ? C’est à cette question que le programme de recherche franco-croate « ADRIBOATS » tente de répondre.

À ce jour, une douzaine d’épaves ont été découvertes en Istrie, en Dalmatie et dans les eaux intérieures de la Croatie, en milieu immergé et lors de fouilles urbaines. Elles ont révélé la présence de différents types de navires qui circulaient dans l’Adriatique nord-orientale entre la fin de l’âge du Bronze et l’Antiquité tardive. Certaines caractéristiques se rattachent à une tradition de bateaux cousus dont le bateau istrien de Zambratija, daté de la fin de l’âge du Bronze, démontre l’ancienneté. C’est à partir de l’époque tardo-hellénistique qu’on observe, parallèlement à la survivance des ligatures, l’introduction de nouvelles pratiques de chantier ouvertes aux influences extérieures par le jeu des échanges économiques.

SFAC, vendredi 20 janvier 2023

Pour sa première conférence de l’année, la Société française d’archéologie classique accueillera Paolo Gallo (Université de Turin) qui présentera une conférence intitulée Le « roi nu ». Un type méconnu de statuaire gréco-égyptienne, d’Alexandrie à Rome.

Jusqu’à la moitié des années 1950, on pouvait encore visiter, à quelques kilomètres à l’est d’Alexandrie, les ruines d’un petit temple de style égyptien édifié sur la plage de la Méditerranée. Dans ce sanctuaire, qui aujourd’hui n’existe plus, un Ptolémée avait dédié une statue colossale sculptée dans une pierre calcaire blanche « semblable au marbre ». Cette statue, dont ne furent retrouvés que des fragments, devait mesurer au moins 6 mètres de haut et représentait un homme adulte début, complètement nu et flanqué d’une figure féminine beaucoup plus petite (taille réelle, 170 cm environ) habillée selon la mode de l’époque ptolémaïque. Si le colosse masculin respectait la posture traditionnelle de la statuaire égyptienne, sa nudité et le modelé réaliste des détails rappelaient plutôt les canons de l’art grec. Au cours de nos études sur la presqu’île d’Aboukir, nous avons pu retrouver les notes inédites relatives aux fouilles que le Service des Antiquités de l’Égypte effectua sur ce site en 1955-56 avant sa destruction, ainsi que quelques photos, elles aussi inédites, des fragments de la statue colossale. Ces éléments permettent de localiser le lieu dans lequel se trouvait le temple (aujourd’hui englobé dans une base militaire de la Défense aérienne) et d’identifier un nouveau type statuaire – curieuse rencontre entre art égyptien et art grec – dont les exemples connus, quoique rares, montrent néanmoins une diffusion qui s’étend de la côte alexandrine jusqu’à… Rome.