Conférences

La rentrée de la SFAC

La Société française d’archéologie classique est heureuse de vous annoncer les conférences à venir à l’automne 2020.

Vendredi 9 octobre 2020, 17h30 (Salle Benjamin, INHA), conférence de Jean-Christophe Sourisseau (Université d’Aix) et Timmy Gambin (Université de Malte), « Une épave phénicienne découverte à Xlendi (Gozo, Malte) ».

Vendredi 13 novembre 2020, 17h30 (Salle Vasari, INHA), conférence de Stéphane Verger, François Quantin et Christophe Goddard, « Balkans hellénistiques et romains : urbanismes d’Apollonia d’Illyrie (Albanie) et d’Ulpiana/Iustiana secunda (Kosovo) ».

Vendredi 11 décembre 2020, 17h30 (Salle Benjamin, INHA), Gaëlle Tallet et al., « Archéologie des oasis ».

Si ces séances sont annulées pour cause de crise sanitaire, elles seront reprogrammées par visio-conférence (sur GoToMeeting), mêmes dates, mêmes heures.

Annulation de la conférence du 3 avril 2020

La crise sanitaire que traverse notre pays nous oblige à annuler la conférence prévue le 3 avril prochain : Julien Aliquot, Pierre-Louis Gatier, Jean-Baptiste Yon, « Le tombeau romain de Bayt Ras (Jordanie) et la fondation de la cité de Capitolias. »

Les conférenciers nous présenteront leurs travaux en 2021.

Nous reviendrons vers vous à propos des séances prévues en mai, qui risquent d’être compromises elles-aussi.

#stayhom #takecare

Assemblée générale et conférence sur Vaison : vendredi 17 janvier 2020

Le vendredi 17 janvier 2020, salle Vasari à l’INHA, se tiendra à 17h l’Assemblée générale ordinaire de la Société française d’archéologie classique ; ensuite, nous aurons le plaisir d’entendre

Jean-Marc Mignon (Service d’Archéologie du Département de Vaucluse), Benoît Rossignol (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Caroline Michel d’Annoville (Université de Paris-Sorbonne) présenter une conférence intitulée :

Le forum de Vaison-la-Romaine : création et abandon de la place publique d’une ville romaine de Narbonnaise.

Révélé en 2011 lors d’un diagnostic d’archéologie préventive, le forum de Vaison-la-Romaine a fait l’objet de trois campagnes de fouille programmée en 2013, 2014 et 2015. La fouille, limitée à l’emprise d’une parcelle du centre-ville actuel, a permis de mettre au jour l’angle nord-ouest de l’esplanade du forum, délimitée à l’ouest par un galerie monumentale et au nord par un podium. Au-delà de vestiges architecturaux monumentaux bien conservés, ont été mis au jour des plaquages de marbre pariétaux en très grande quantité, quelques fragments statuaires et de très nombreuses inscriptions, principalement sur marbre. Ces découvertes complètent ainsi de façon significative notre connaissance de l’urbanisme, de la parure monumentale et des élites de la capitale des Voconces. La reconnaissance archéologique des vestiges a par ailleurs permis d’appréhender la longue occupation du site, depuis le milieu du Ier siècle av. J.-C. jusqu’à la fin du XIIe siècle, soit à partir du quartier résidentiel démoli pour la construction du forum jusqu’aux dernières phases de transformations, réoccupations et destructions du complexe monumental antique.

Le programme de l’année 2020 !

Vous pouvez dès à présent noter les dates des conférences de la Société française d’archéologie classique pour 2020.

Séance 1 : vendredi 17 janvier 2020, salle Vasari 17h00-19h30 

Assemblée générale à 17h00

Jean-Marc Mignon et al., Le forum de Vaison-la-Romaine – La séance se déclinera en trois volets : 1. Le forum, centre civique, 2. Les inscriptions, 3. Destruction du forum et mutations urbaines.

 

Séance 2 : vendredi 31 janvier 2020, salle Benjamin 17h30-19h30

Steve Glisoni (musée du Louvre) et Daniel Roger (musée d’Archéologie nationale), Archéologie à Gabies : de la collection Borghèse à la campagne de fouille 2019.

 

Séance 3 : vendredi 21 février 2020, salle Vasari 17h30-19h30

Philippe Jockey, Le décor sculpté de la tholos de Delphes : 119 ans après sa mise au jour, où en sommes-nous ?

N’hésitez pas à télécharger le programme et à le diffuser autour de vous. Au plaisir de vous retrouver !

 

Archéologie à Gabies : conférence reportée au vendredi 31 janvier 2020

La conférence de la SFAC prévue le 14 décembre 2019 est reportée au 31 janvier 2020 (salle Benjamin, 17h30). Nous aurons le plaisir d’entendre Steve Glisoni et Daniel Roger nous présenter le résultat des dernières campagnes de fouilles à Gabies.

À la fin du XVIIIe s. le peintre et antiquaire écossais Gavin Hamilton entreprit une série de « fouilles » sur le site de l’ancienne Gabies située à environ 18 km à l’est de Rome, le long de la via Prenestina, sur les terres de la famille Borghèse. Il mit alors au jour plus de 200 fragments lapidaires comprenant un riche corpus d’éléments de statues, notamment des portraits impériaux, ainsi que des inscriptions sur marbre. La plupart provenaient d’un complexe monumental longtemps identifié comme le forum de la cité antique. Les pièces découvertes furent restaurées sous la direction de Gavin Hamilton et Ennio Quirino Visconti alors antiquaire du Prince Marcantonio IV Borghèse qui racheta la plupart des œuvres. Celles-ci furent exposées dans un musée dédié aux œuvres provenant de Gabies qui fut installé dans un bâtiment proche de la Villa Pinciana. Elles furent ensuite vendues en 1807 à Napoléon Ier qui les transféra au Musée du Louvre.

Un projet de restauration et de publication de cette collection a motivé la réalisation d’une fouille programmée menée en partenariat avec la Surintendance de Rome sur le site de Gabies et dont la première campagne s’est déroulée en 2013. Celle-ci s’implante entre le forum et le sanctuaire de Junon Gabina, l’un des premiers grands sanctuaires à terrasse du Latium édifié vers le milieu du IIe s. av. J.-C., époque au cours de laquelle des architectes grecs comme Hermodore de Salamine introduisent les modèles de l’architecture hellénistique à Rome.

L’activité archéologique menée par le Louvre vise à remettre en contexte la statuaire conservée au musée. Cette contextualisation s’entend bien sûr au sens large et répond à une problématique archéologique précise. Ainsi, l’objectif de ces fouilles consiste à caractériser l’îlot urbain localisé entre le « forum » et le sanctuaire de Junon Gabina afin de mieux comprendre la topographie du centre de Gabies et de saisir l’articulation entre ces deux complexes monumentaux notamment à travers l’étude de la trame viaire. Il a également pour but de compléter nos connaissances sur le sanctuaire de Junon Gabina par l’exploration d’une partie peu connue : le secteur du théâtre.

Vendredi 15 novembre 2019

à 17h30
à l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA),
2 rue Vivienne, 75002 PARIS,
salle Vasari, 1er étage

Thomas Creissen (Éveha International) et William Van Andringa (École Pratique de Hautes Études) présenteront une communication intitulée :

Les Pompéiens et la mort : fouille de la nécropole romaine de Porta Nocera.

Amorcé en 2014, le nouveau programme d’étude de la nécropole de Porta Nocera a pour première ambition de comprendre et de caractériser les processus de constitution d’un paysage funéraire aux abords de la ville entre la fondation de la colonie et l’éruption de 79, notamment l’implication des autorités publiques dans la planification et la gestion des aires funéraires. Il s’agit ensuite, sur un temps relativement court – à peine quelques générations – de préciser la genèse des différents enclos et structures funéraires (chronologie relative des tombes) et de reconnaître des traditions familiales ou de groupes dans l’aménagement des sépultures et dans l’exercice des séquences rituelles. Enfin, l’exceptionnel état de conservation des ensembles funéraires permet d’étudier au plus près les trois grandes étapes des rituels de la mort accessibles par l’archéologie que sont la crémation, la mise au tombeau et la commémoration des défunts. À chacune de ces étapes, il est désormais possible d’associer des gestes très précis dont la compilation permettra de proposer une forme d’herméneutique fondée sur la lecture attentive du terrain. Dans ce domaine, le programme comporte une dimension méthodologique forte, autant sur la fouille, dans la mise en place des protocoles d’enregistrement spécifiques destinés à reconnaître les gestes, qu’en laboratoire avec l’étude des restes humains brûlés et du mobilier utilisé dans les séquences rituelles. La richesse des faits observés permet d’ores et déjà de proposer des résultats inédits et déterminants sur la structure des rites déployés dans les enclos ainsi que sur l’élaboration et la transmission des coutumes funéraires au sein d’une communauté romaine d’Italie. Comment étaient organisées et transmises les partitions rituelles d’une génération à l’autre, d’une famille à l’autre ? Comment était construite l’altérité collective de la mort à Pompéi ? En quoi les pratiques suivaient-elles la tradition romaine ? Un enregistrement aussi exhaustif que possible de toutes les traces laissées par les Pompéiens lors de leur fréquentation de la nécropole amène désormais à distinguer l’occasionnel de l’intentionnel pour restituer le contenu des pratiques funéraires locales.

Vendredi 18 octobre 2019

Pour cette première conférence de l’automne, nous aurons le plaisir de vous retrouver le vendredi soir (et non plus le samedi après-midi), à 17h30, salle Walter Benjamin, à l’INHA. Nous accueillons Martine Joly (Université Toulouse Jean-Jaurès) et Philippe Barral (Université Bourgogne – Franche-Comté) :

Nouvelles données sur le sanctuaire antique de La Genetoye à Autun (Saône-et-Loire). Résultats des recherches 2013-2018

Situé à la sortie nord-ouest de la ville d’Autun, hors des remparts de l’antique Augustudunum, le temple dit « de Janus » est un des rares édifices encore en élévation de l’antique capitale des Eduens fondée par Auguste autour du changement d’ère. Cet édifice a bénéficié depuis le XVIIe siècle des travaux des érudits locaux et spécialistes d’architecture antique, mais n’a paradoxalement pas fait l’objet d’investigations archéologiques approfondies. Au début du XXIe siècle, la connaissance de l’édifice et de son environnement immédiat reposait donc sur un dossier vieilli et sur des données très fragmentaires. Dans ce contexte, un Projet collectif de recherche portant sur l’ensemble du complexe cultuel antique dont fait partie le temple de Janus a été mis en place au début des années 2010, avec deux objectifs principaux : d’une part, mieux comprendre la dynamique chronologique, l’organisation et les fonctions de ce quartier péri-urbain de la ville antique ; d’autre part, renouveler la connaissance de l’édifice cultuel principal, en retraçant précisément son évolution, depuis sa fondation jusqu’à nos jours.
Entre 2013 et 2018, un programme de recherche consacré au temple a ainsi été mis en œuvre, associant différentes méthodes d’investigation : prospections géophysiques (magnétique et radar-sol), relevés photogrammétriques associés à une étude architecturale de la cella du temple, sondages et fouilles en aire ouverte. Ces campagnes successives ont permis de renouveler totalement la connaissance de l’un des plus célèbres édifices cultuels antiques de Gaule qui, au même titre que la « Tour de Vésone » à Périgueux ou encore le sanctuaire « du Cigognier » à Avenches, figure dans tous les manuels consacrés à la religion gallo-romaine.

La rentrée de la SFAC

Attention, afin d’attirer un public nombreux, et notamment les étudiants, les séances auront dorénavant lieu le vendredi en fin de journée, de 17h30 à 19h30 (confirmé en octobre et novembre, mais pas en décembre).

18 octobre 2019
Martine Joly (Université Toulouse Jean-Jaurès), et Philippe Barral (Université de Franche-Comté), Nouvelles données sur le sanctuaire antique de La Genetoye à Autun (Saône-et-Loire). Résultats des recherches 2013-2018.

15 novembre 2019
William Van Andringa (EPHE) et Thomas Creissen (Université de Tours), Les Pompéiens et la mort : fouille de la nécropole romaine de Porta Nocera.

14 décembre 2019
Daniel Roger (Musée d’archéologie nationale) et Steve Glisoni (Inrap et Université Paris 1), Archéologie à Gabies : de la collection Borghèse à la campagne de fouille 2019.

Samedi 22 juin, Sortie de notre société à Lyon

Nous commencerons notre journée à Lyon par la visite du musée Lugdunum, sur la colline de Fourvière, où nous pourrons notamment voir l’exposition « Ludique, jouer dans l’Antiquité » (d’après l’exposition originale du musée de Nyon organisée par Véronique Dasen, « Veni, vidi, ludique »).

Nous serons ensuite accueillis sur un chantier du service municipal d’archéologie de Lyon (dir. A. Pariente). Cette première campagne (direction B. Clément, S. Carrara et A. Borlenghi) a pour objectif l’exploration d’un quartier antique implanté au cœur de la colonie romaine de Lugdunum, sur la colline de Fourvière. La parcelle concernée par le projet s’inscrit dans un secteur très riche et dense en vestiges archéologiques. Le clos de la Visitation est situé à proximité du théâtre et de l’odéon à l’est et du sanctuaire impérial du Verbe-Incarné. Cette parcelle borde en outre le decumanus maximus, actuelle rue Roger Radisson, qui conserve encore aujourd’hui les vestiges en élévation de l’aqueduc romain du Gier à son extrémité sud. Les objectifs scientifiques de cette campagne concerneront la reconnaissance de la domus se développant sur la terrasse supérieure et l’exploration d’un édifice public énigmatique sur la terrasse inférieure. La précédente opération préventive avait révélé la présence d’une grande quantité d’armement romain dans sa démolition, évoquant la bataille de Lyon qui se déroula en 197 apr. J.-C. entre les légions d’Albinus et de Septime Sévère. En fonction des opportunités, la visite d’un autre chantier du service municipal d’archéologie ou d’une autre manifestation sera intégrée au programme.

Informations pratiques

Inscription avant le 10 juin auprès de la trésorière de la SFAC, Cécile Colonna : cecile.colonna@gmail.com

Chacun devra procéder à l’achat de ses billets de train pour arriver à Lyon, au lieu de RDV (gare 10h ou musée Lugdunum 10h30). Départ pour le retour prévu à 18h. Un train part de Paris à 7h53, arrivée à Lyon à 10h ; retour possible avec départ à 18h04 à Lyon, arrivée à Paris à 20h07.